Année 2002, bi-centenaire de Victor HUGO (03.03.02)
Elections : cuisante défaite pour la droite ! (04.04.04)
GIVORS-Les Vernes : mauvaise rentrée pour les locataires. (29.09.03)
Logement social : de plus en plus de ménages pauvres. (29.09.03)
LOGEMENT DES JEUNES. (09.09.03)
UNE RENTREE PLUS CHERE. (09.09.03)
TOUT VA TRES BIEN Mme L’INSPECTRICE ?. (09.09.03)
BUREAU DE POSTE AUX VERNES. (09.09.03)
LES FONDS PERDUS DU LOGEMENT SOCIAL... (11.06.03)
LES GIVORDINS S’OPPOSENT AU DÉMANTÈLEMENT DU SERVICE PUBLIC (25.04.03)
UPC au bord du dépôt de bilan ? (25.04.03)
Mécontents d’UPC, à Givors aussi... (31.01.03)
... ainsi qu’à St Pierre-Lapalud et St Martin-en-Haut. (31.01.03)
Parcours du combattant d’un ex-abonné d’UPC. (09.01.03)
RÉNOVATION DES VERNES à GIVORS : HABITANTS MÉCONTENTS. (16.12.02)
DE SANGATTE A GIVORS.... (16.12.02)
L’Arlequin conteste le coût du chauffage. (20.10.02)
G. FENECH, "tolérance zéro", rentre des Etats-Unis... (22.10.02)
VIENNE : les familles des délinquants, menacées... protestation (22.10.02)
"Quand bien même les hommes se tairaient, la vérité crie. (08.11.02)
UPC, société d’exploitation du câble, interpellée... (08.11.02)
L’abstentionnisme, le premier parti de la 11ème circonscription. (04.09.02)
Les résultats électoraux de la 11ème circonscription du Rhône. (04.09.02)
QUEL AVENIR POUR LES JEUNES ?. (24.05.02)
Les jacqueries germent dans les fentes, les lézardes... (24.05.02)
Présidentielles : résultats 2002/1995 de la 11ème circonscription en téléchargement. (15.05.02)
Bienvenue sur la toile : www.ville-givors.fr (22.04.02)
Givors : Éradiquer l’habitat indigne (22.04.02)
Charges : le trop perçu des Minguettes (20.03.02)
Givors-les Vernes : pétition contre le racisme et le racket (20.03.02)
Givors-les Vernes : les communistes dénoncent la violence (20.03.02)
GIVORS : Charges et bilan de chauffage aux Vernes (15.03.02)
Bilan 2000 du chauffage des Vernes (15.03.02)
Logement : les causes des difficultés (15.03.02)
Collectif pour mieux vivre aux Vernes (05.02.02)
Les syndicats de verriers interpellent l’ADERS. (04.01.02)
GIVORS : Charges locatives injustifiées aux Vernes (04.01.02)
ET LA CO-GENERATION ? (04.01.02)
Vieux débat que celui de la co-génération (04.01.02)
Mais où est le bilan de sept ans d’existence de l’ADERS ?
Jobs d’été, réflexion nécessaire...
L’exclusion de la connaissance.
Et si nous n’étions que cent ?
Les pépins de l’intercommunalité
Pur sang
Givors, le chauffage des Vernes trop cher.
Augmentation des charges dans les étoiles ?
Aménagement du territoire
PLATO : au profit de qui
Développer l’emploi ou l’aménager

Année 2002, bi-centenaire de Victor HUGO

LA MISÈRE

"Je vous dénonce la misère, qui est le fléau d’une classe et le péril de toutes ! Je vous dénonce la misère qui n’est pas seulement la souffrance de l’individu, qui est la ruine de la société, la misère qui a fait les jacqueries, qui a fait Buzançais, qui a fait juin 1848 ! Je vous dénonce la misère, cette longue agonie du pauvre qui se termine par la mort du riche !

"Législateurs, la misère est la plus implacable ennemie des lois ! Poursuivez-la, frappez-la, détruisez-la ! (...). La misère, comme l’ignorance, est une nuit, et à toute nuit doit succéder le jour."

Victor HUGO

Projet de discours après la visite des caves de Lille en février 1851. Devenu ‘Joyeuse vie’ pièces des ‘Châtiments’.

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Elections : cuisante défaite pour la droite !

Les élections des 21 et 28 mars derniers ont marqué la condamnation d’une politique dite "libérale" mais tout entière tournée vers la satisfaction des seules intérêts des possédants et du MEDEF, leur représentant syndical. Fort des résultats du 21 avril 2002 la droite ne s’est plus sentie. Les réformes se sont succédées pour le pour plus grand malheur de notre pays : les jeunes, les retraités, les malades, les chercheurs, les enseignants, les chômeurs, les salariés... tout le monde a reçu. Pour satisfaire à la demande des patrons il ne faut pas faiblir devant la tâche.

Le baron Ernest-Antoine Sellière avait rappelé la feuille de route et les objectifs à atteindre dans une déclaration publiée par le journal "La Croix" le 21 novembre dernier : "Les atouts de notre pays sont encore intacts mais il est urgent de corriger des dérives pour éviter un déclin, qui sera inéluctable sans réformes. C’est la raison pour laquelle le MEDEF se fait le promoteur aujourd’hui d’un "nouveau positivisme" jugeant qu’un nouvel ordre économique et social doit remplacer le modèle mis en place en 1945". Texto !

C’est pourquoi Monsieur RAFFARIN I, puis II, puis III est à la tâche : destruction du code du travail, de la sécurité sociale, privatisation des biens de la Nation, liquidation du service public, etc. Toutes choses mises au point par le Conseil National de la Résistance dont on commémore actuellement le soixantième anniversaire du Programme adopté le 15 mars 1944. Les avancées de la Libération que M. Sellière et le MEDEF veulent liquider depuis longtemps.

Il est temps de mettre un coup d’arrêt à la dérive libérale. C’est le message des urnes du 28 mars. Toutes les régions de ce pays - dont la région Rhône-Alpes - sauf deux, sont passées à gauche. Nombre de départements ont aussi changé de couleur politique, passés du bleu au rose.

Dans certaines régions où le Parti communiste avait décidé de constituer des listes autonomes, élargies aux représentants du mouvement social (Nord-Pas de Calais, Picardie, Auvergne, Ile de France), les commentateurs ont pu souligner le regain de ses positions, particulièrement dans les bassins traditionnels du mouvement ouvrier. Mais aussi dans la capitale même où cette liste fait plus que doubler les suffrages recueillis par Robert Hue en 2002.

La 11e circonscription du Rhône n’échappe pas à la tendance. On sait que cette circonscription est taillée sur mesure pour la droite. M. FENECH, l’actuel député U.M.P. n’est plus représentatif. Il recueille 35 % des suffrages, à treize points derrière la gauche ! L’écart est de plus de 6.000 voix ! La droite U.M.P. perd 4.725 voix, soit plus d’un électeur sur cinq. Alors que la gauche unie gagne 15 % d’électeurs, sur 2002.

 

Le canton de Givors confirme son ancrage avec un conseiller général communiste. N’en déplaise à M. FENECH, qui manifestait des ambitions sur le canton et sur la ville, la victoire n’est pas encore pour cette fois. Dans son matériel électoral il a cru bon de secouer l’épouvantail anti communiste - le réflexe sécuritaire lui fait tourner la tête - mais l’électorat s’est mieux senti en sécurité face à cette droite revancharde avec un élu communiste. Martial PASSI, le maire de Givors rassemble 8.119 voix et 61,75 % sur le canton, contre 5.029 voix et 38,25 % à M. FENECH, même avec l’exclusion du Front National du second tour le candidat de l’U.M.P. n’a pas fait le poids.

Pourtant il avait, paraît-il, découvert les joies du porte à porte dans la ville de Givors. Montant et descendant les étages il avait découvert beaucoup de mécontents de la politique municipale. Les urnes ont précisément parlé. Martial PASSI est réélu sur sa ville avec 70,14 % des voix. Sans appel. Tous les bureaux de la commune lui accordent un score supérieur à 64 %. Dans les deux bureaux du quartier populaire des Vernes le maire obtient plus de 80 % des voix (80,18 % et 82,16 %).

Mais maintenant, se pose la question à la gauche : que faire de cette victoire sans bavure ? 2004 n’efface pas 2002. Les pendules ne sont pas remises à l’heure. Ne confondons pas Régionales et Législatives. Le gouvernement de droite avec Chirac et Raffarin s’appuyant sur une majorité d’un bleu uniforme est au pouvoir et entend bien poursuivre la casse et nous aligner sur les critères de Maastricht. Les votes des 21 et 28 mars constituent une condamnation de cette politique, sans appel. Mais ils poursuivent...

Dans les régions et départements conquis par la gauche la politique doit changer. Ces institutions doivent constituer autant de bastions de résistance contre la politique de casse sociale, contre le chômage, la précarité, l’exclusion sociale, les expulsions locatives, pour le contrôle des fonds publics accordés aux entreprises, la promotion de la formation des jeunes... Dans toutes les compétences de ces assemblées doit apparaître une politique novatrice, à l’opposée de la précédente. Sur les questions de la décentralisation et notamment le transfert des charges, sans transfert des financements, doit monter la protestation mettant en cause cette politique inégalitaire.

Sur toutes les questions vitales de la population, santé, sécurité sociale, retraites, chômage, défense des services publics... l’expression populaire doit monter en s’appuyant sur les résultats de mars. Le 1er mai est déjà annoncé comme un grand moment d’expression populaire.

En juin, à nouveau, les électeurs ont rendez-vous avec les urnes, pour les élections européennes. Sans doute ne laisseront-ils pas passer l’occasion de donner leur sentiment. En effet, à quoi servirait-il d’avoir sanctionné une politique en mars pour envoyer, en juin, au parlement européen, des députés qui appuierons à nouveau cette politique désastreuse, anti populaire, au niveau du continent.

(rhonesudinfo.free.fr -04.04.04)

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Logement social : de plus en plus de ménages pauvres.

On nous parle beaucoup de mixité sociale. Cependant l’enquête de l’INSEE pour 2002 souligne que le parc locatif social loge plus du tiers des 3,1 millions de ménages pauvres (revenus inférieurs à 7.165 euros par an). Le quart des logements sociaux attribués (125.000) le sont à des personnes dont les ressources sont inférieures à 350 euros par mois pour une personne seule et à 825 euros par mois pour une famille de quatre personnes. 11 % des locataires sociaux touchent les minima sociaux, dont la moitié le RMI. Les familles monoparentales sont sur-représentées (un ménage sur six en HLM) par rapport à l’ensemble des ménages français (un ménage sur douze). Même chose pour les ménages immigrés, au sens de l’INSEE, qui représentent 17,3 % des familles logées dans le parc social, contre 9,9 % des familles en France. Il y dix ans, ils représentaient 8 % des ménages français et 13,2 % des ménages logés en HLM.

(rhonesudinfo.free.fr -18.09.03)

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GIVORS-Les Vernes : mauvaise rentrée pour les locataires

Désagréable surprise pour de nombreuses familles des Vernes, locataires de l'Opac, avec l'arrivée dans les boîtes à lettres d'échéances loyer et charges à payer chaque mois jusqu'à la fin de l'année 2003.

Certaines devront débourser mensuellement quatre-vingt-dix euros de plus. Pour les consoler, il ne s'agirait pas d'augmentation mais d'une répartition différente des déficits de provisions de charges particulièrement sur l'eau chaude. Il est pourtant remarquable qu'il s'agisse toujours pour les familles de débourser plus, y compris parfois, sur des postes qui marquaient pour l'année 2003 un trop perçu pour le bailleur.

Par exemple : une famille voit sa provision eau chaude passer de 10 à 30 euros par mois alors qu'elle a eu un remboursement de 40 euros sur l'année passée. Une autre a trop versé 28 euros en 2002, elle paiera cependant 22 euros de plus chaque mois jusqu'à la fin de l'année environ 130 euros au total. Encore une famille qui voit ses provisions d'eau chaude modifiées de 9 à 90 euros mensuelles, eau froide de 25 à 49 euros. La justification de telles modifications tiendrait uniquement à la consommation importante d'eau chaude et froide de certains locataires et permettrait d'éviter un endettement important lors des régularisations. Mais alors pourquoi ceux dont les provisions globales dépassaient leur part de charges pour l'année 2002 doivent-ils eux aussi payer plus en 2003 et attendre six mois pour que leur compte soit régularisé en moins. Que fait leur argent pendant cette longue période qui serait nécessaire à l'établissement de la comptabilité ?

Si les loyers ont augmenté de 3% en une année, les nouvelles provisions de charges laisseraient supposer qu'elles pourraient progresser elles, de plus de 10%. La comparaison est édifiante en regard de la progression éventuelle des ressources des familles ; salaires, retraites et allocations étant loin de suivre une montée comparable.

Certains parlent facilement de concertation, il existe même une charte de concertation locative, mais pour faire payer l'augmentation des échéances aucun contact, aucune explication... les chiffres en plus s'alignent.

Il semble nécessaire de rappeler que dans les logements sociaux, aux Vernes comme dans d'autres quartiers de Givors, les habitants sont des familles aux revenus modestes connaissant les fins de mois compliquées. N'est-il pas normal de prendre en compte leurs difficultés pour les aider à vivre et trouver leur place dans la collectivité ?

Les locataires Opac des Vernes souhaitent obtenir des justifications, pour cela ils agissent avec leurs associations. Une pétition circule sur le marché et dans les étages.

(rhonesudinfo.free.fr -05.09.03)

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LOGEMENT DES JEUNES

"Ce qui me préoccupe le plus pour le moment, c’est le mal-logement des jeunes de 15 à 25 ans. Comment s’étonner qu’avec de telles conditions de vie ils ne deviennent pas délinquants, qu’ils n’aient pas cette unique échappatoire ? Je dirai même que la façon dont on les traite est une provocation à la délinquance". Estime l’Abbé PIERRE, la personnalité préférée des Français. L’Humanité du 18.8.03.

(rhonesudinfo.free.fr -20.08.03)

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UNE RENTREE PLUS CHERE

Selon la Confédération syndicale des familles (C.S.F.), qui vient de rendre publique son enquête annuelle sur la rentrée scolaire, le coût de celle-ci tant à remonter dans le budget des familles. Même s’il pèse plus faiblement qu’il y a trente ans. L’explosion du marché des "marques", des cours particuliers et l’arrivée de l’informatique explique cette tendance.

(rhonesudinfo.free.fr -27.08.03)

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TOUT VA TRES BIEN Mme L’INSPECTRICE ?

Dans une interview donnée à la presse, à la veille de la rentrée scolaire, Mme l’inspectrice des écoles de Givors s’est déclarée relativement satisfaite. Même si elle ne fait qu’essayer de dédoubler les classes CP pour faciliter l’apprentissage du français dans les classes en difficulté. "Mais ce n’est pas certain", précise-t-elle. Ceci dans le cadre de la lutte contre l’illettrisme. Elle prévient en outre que les possibles grèves administratives des directions d’écoles ne devraient pas interférer dans les programmes pédagogiques. Les directeurs seront contents d’apprendre que ces mouvements sont destinés à "obtenir une réévaluation de leur salaire" alors qu’ils se battent pour des effectifs supplémentaires. Mme l’inspectrice n’a-t-elle pas entendu parler des grèves du printemps dans les écoles, pour exiger de meilleures conditions d’enseignement ? Faut dire que son recteur avait donné le ton la veille, et le ministre les jours précédents. SERINS !

Pourtant faut-il rappeler à Mme l’inspectrice qu’à Givors trois enfants sur dix sortent de primaire avec des difficultés en lecture, écriture, calcul ? Que plus d’un enfant sur deux ne rentre dans aucun lycée. Il est tant que les parents d’élèves s’en mêlent et disent "la langue de bois ça suffit !" Car à Givors on n’en est pas encore à 80 % d’élèves de niveau bac, même pas à la moitié... SATISFAISANT ? NON !

(rhonesudinfo.free.fr -01.09.03)

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BUREAU DE POSTE AUX VERNES.

Le bureau de poste des Vernes a été fermé pendant un mois, cet été. Il a cruellement manqué aux 3.500 habitants du quartier. Un centre commercial s’est réimplanté, plusieurs commerçants développent leur activité, le marché du jeudi devient de plus en plus important... mais il faut se rendre au centre de Givors pour retirer une lettre ou un paquet, déposer un mandat ou une lettre recommandée, retirer de l’argent au distributeur... Mais la fermeture du bureau de poste du quartier entraîne en même temps la fermeture de la boîte aux lettres qui y est intégrée. Les communistes des Vernes sont déjà intervenus auprès de la direction de la Poste pour régler ce problème. A nouveau ils s’adressent au receveur et au maire de Givors. Une boite devrait être installée à l’extérieur du bureau et fonctionner toute l’année. Les deux autres boites, situées aux extrémités nord et sud du quartier, ne sont pas satisfaisantes.

Le bureau de poste qui fonctionnait à l’origine toute la journée n’est plus ouvert que le matin. Il ferme pour les vacances et son existence ne paraît pas assurée avec les menaces sur le Point préfecture. C’est la disparition du service public qui est programmée sur le quartier.

La fédération C.G.T. des PTT a lancé une campagne nationale sur le thème : "Ne laissez pas la poste vous échapper". Le projet de privatisation se profile et la dégradation du service en est le prélude. Il est important que les usagers mécontents le fassent savoir.

(rhonesudinfo.free.fr -03.09.03)

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LES FONDS PERDUS DU LOGEMENT SOCIAL...

Le Conseil économique et social, examinant le projet de loi Borloo ministre délégué à la ville et à la rénovation urbaine, s’est inquiété de la faiblesse des moyens qui lui sont accordés. Déjà le gouvernement Raffarin a mis plusieurs mois avant de consacrer quelque attention aux questions du logement. Les projets présentés pas J.L. Borloo devraient bénéficier de 2,5 milliard d’euros entre 2004 et 2008. A moins que Bercy ne lui fasse subir quelques coupes sombres d’ici l’examen de passage devant le Conseil des ministres, prévu courant juin. On ne prête qu’aux riches, il est vrai, mais l’union nationale des associations familiales (UNAF) dénonce les procédés du ministère des finances qui procède en catimini à des gels et à des annulations de crédits destinés aux organismes HLM. La politique de la ville - dont le projet Borloo n’est qu’un des éléments constitutifs - devra s’assortir d’un programme d’actions pour l’éducation et le soutien social... dépendant d’autres ministères, comme le rappelle le CES, qui considère en outre que cette concentration des moyens financiers de l’Etat sur les zones urbaines sensibles ne doit pas se faire au détriment des autres actions de la politique de la ville. En cette période de restrictions budgétaires il y a lieu de veiller au grain...

(rhonesudinfo.free.fr -11.06.03)

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LES GIVORDINS S’OPPOSENT AU DÉMANTÈLEMENT DU SERVICE PUBLIC

Pour cause de maladie, La Poste avait décidé de fermer le bureau des Vernes pendant huit jours. Ce jeudi-là, c’était jour de marché et devant l’entrée ils étaient nombreux à venir au guichet. Certains, seulement pour déposer une lettre dans la boite ; celle-ci était scotchée ! Malade aussi. La protestation n’a pas tardé : par lettre individuelle au receveur, par téléphone, par l’interpellation des élus. Le maire s’adressant au directeur départemental...

Le résultat ne s’est pas fait attendre. Le lendemain la poste des Vernes était ouverte. On avait trouvé une solution : fermer le bureau de Sérézin et transférer son guichetier à Givors. Rhabiller Pierre en déshabillant Paul. Il y en a assez de cette politique à la petite semaine initiée par la volonté de liquider les services publics dans la perspective de leur privatisation. La dérive à l’anglaise.

Il faut dire que la politique initiée jusqu’ici en matière de services publics se poursuit allègrement. L’application des 35 heures n’a rien coûté à La Poste. Si dans le Rhône les temps partiels sont passés à temps plein, dans l’ensemble du pays les effectifs sont restés identiques, ne permettant pas de développer le service public de la Poste. En vue de la privatisation le service postal a été divisé en deux : le service "grand public" c’est à dire les guichets, d’une part, et le service "courrier" c’est à dire le tri et les facteurs. Dans ces deux services, pour ce qui concerne Givors, aucun emploi n’a été créé pour compenser la réduction du temps de travail des employés.

A Givors, aux guichets, la réduction du temps de travail s’est soldée par un déficit minimum de deux emplois. Aussi, le guichet des Vernes est-il fermé deux mois par an (juillet-août), comme si le quartier n’existait plus pendant l’été. Le reste de l’année il n’est ouvert que le matin. Et chaque fois que la maladie frappe ce guichet est fermé, puis si c’est nécessaire, on en ferme un autre à Givors-centre. C’est ce qui s’est passé la semaine de la protestation. Avec le projet de transfert du Point préfecture dans la Maison des services publics à Givors-centre que va devenir le bureau de poste des Vernes ? Cette question est posée par les habitants du quartier.

Les facteurs ne sont pas mieux lotis. Avant les 35 heures, existaient 27 tournées. Leur nombre a été ramené à 25, en chargeant un peu plus la musette des intéressés. Le tout bien sûr distribué en 35 h au lieu de 39. Votre facteur court, il n’a même plus le temps de vous dire bonjour. Ou d’aider la grand-mère à remplir un formulaire de La Poste pour une lettre recommandée. Le ministère et la direction ont décidé qu’il n’était pas là pour çà. Les usagers ont besoin du facteur 6 jours sur 7. Avec les orientations européennes ce serait 5 jours sur 7.

Mais les projets de gains de productivité vont bien au-delà. N’envisage-t-on pas de transférer le tri postal de Givors à Montagny ; de regrouper les tournées des facteurs de Givors et Grigny. Dans les cartons sommeille aussi un projet de regroupement incluant les tournées de Millery et Vernaison...

L’heure est au combat contre la politique du gouvernement Raffarin-Fénech de réduction et de liquidation des services publics pour donner les plus rentables aux profiteurs de la bourse. Les communistes vous appellent à résister, à les défendre, à exiger leur extension.

Déclaration du Parti Communiste Français

(rhonesudinfo.free.fr -27.02.2003)

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UPC au bord du dépôt de bilan ?

La question du dépôt de bilan d’UPC - société qui exploite le réseau câblé du département - a été fortement posé, le 7 février, lors du débat du Conseil général du Rhône, par Bernard Rivalta. Estmant discutable - sinon "matière à scandale" - un investissement de 61 millions de fonds publics dans une affaire aujourd’hui au bord du dépôt de bilan. Il s’inquiète sur le fait qu’aujourd’hui "la moitié du département n’est toujours pas câblé et qu’il y a encore des collèges qui ne sont toujours pas connectés".

Sans compter les centaines d’usagers (connus) mécontents des prestations (mal) fournies. Dont la presse et notre site se fait l’écho depuis de nombreux mois déjà.

(rhonesudinfo.free.fr -10.02.2003)

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Mécontents d’UPC, à Givors aussi...

A Grigny s’est constitué un comité de défense des usagers du câble abonnés à la société UPC. A Givors aussi les habitants sont confrontés aux problèmes administratifs et techniques avec cet opérateur que le Conseil général du Rhône a choisi comme concessionnaire pour le réseau câblé. Quelques affichettes dans les allées de la cité des Vernes ont conduit une locataire, Mme Anne-Marie Espérance, a constater qu’elle n’était pas seule mécontente du service et des tracasseries. Une dizaine de personnes ont immédiatement pris contact avec elle. Elle invite les personnes qui rencontrent les mêmes difficultés à se signaler par l’intermédiaire de la Mairie-annexe des Vernes.

(rhonesudinfo.free.fr -20.1.03)

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... ainsi qu’à St Pierre-Lapalud et St Martin-en-Haut.

Cinquante sept abonnés au cablo-opérateur UPC résidant à St Pierre-Lapalud ainsi que ceux de St Martin-en-Haut ont eu la désagréable surprise de constater qu’ils ne figuraient pas sur l’annuaire téléphonique de France télécom, alors que l’article 11 de leur abonnement le stipule précisément (Le Progrès 24/1/03). L’un des abonnés de St Pierre-Lapalud, M. Del Cesta a décidé de fédérer les mécontents et de lancer une pétition.

(rhonesudinfo.free.fr -24.1.03)

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Parcours du combattant d’un ex-abonné d’UPC

Nous avons déjà eu l’occasion de montrer la galère des abonnés d’UPC à Grigny pour se faire entendre. La presse (le Progrès du 14.12.02) a révélé la mésaventure d’un ex-abonné habitant Tarare qui a galéré plus d’un an pour obtenir que l’on ne prélève plus sur son compte bancaire des redevances qu’il estimait ne plus devoir compte tenu qu’il avait décidé de résilier son abonnement. Il a été contraint de prendre un avocat et d’engager une procédure pour cela. Il n’est pas pire sourd que celui qui ne veut rien entendre ! On comprend que de plus en plus d’abonnés d’UPC se regroupent pour obtenir la défense de leurs intérêts. A Tarare, ils sont semble-t-il nombreux à connaître une telle aventure.

(rhonesudinfo.free.fr - 17.12.02)

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SANGATTE, GIVORS, LYON... LA RONDE DES DEMANDEURS D’ASILE

Au foyer SONACOTRA à Givors on vide les chambres. Les locataires sont envoyés à Lyon. Où la municipalité refuse d’accueillir les demandeurs d’asile. Ceux qui viennent de Givors sont tout à fait en règle. Ils ne sont plus demandeurs d’asile, ils en avaient un. Par contre, à Givors, puisqu’il y a maintenant des chambres de libres... on accueille les demandeurs d’asile que Sarkozy chasse de Sangatte. On en a annoncé d’abord 14, puis le double, après que la ministre eut déclaré qu’il n’y en aurait plus de nouveaux... Maintenant il en est annoncé 60 et l’on continue de préparer l’arrivée pour 110. En libérant les logements...

Le nouveau député UMP, G. Fénech, confie à son entourage qu’il y a des appartements vides aux Vernes, dans les bâtiments promis à la démolition, et que des familles de ROM - actuellement chassées du bidon-ville de Vaulx-en-Velin - y seront relogées.

En fait quatre catégories de demandeurs d’asile vont se côtoyer à Givors. Les réfugiés conventionnels, indemnisés ; les réfugiés politiques, indemnisés ; les réfugiés du CADA, qui accueille les déplacés apatrides, aussi indemnisés ; enfin les demandeurs d’asile avec certificats d’hébergement accueillis dans des familles modestes, avec de très faibles ressources. Parmi ces derniers, quinze familles sont aidées par le Secours populaire français.

Les nouveaux arrivants, placés par l’État, bénéficient de chambres payées, plus 17 euros par jour pour la nourriture, un accompagnement social cinq jours par semaine et des papiers.

Du côté de l’école, c’est l’émoi. Les classes de "primo-arrivants" - à qui l’on apprend les rudiments du français avant de les intégrer dans les classes de leur niveau - sont submergées. L’Éducation nationale refusant pour l’instant de créer des postes supplémentaires.

Une situation explosive est en train de naître dans la ville.

(rhonesudinfo.free.fr - 17.12.02)

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RÉNOVATION DES VERNES à GIVORS : HABITANTS MÉCONTENTS.

Les locataires de logements du groupe HMF se sont réunis le 13 novembre et ont exprimé leur mécontentement. "Ils protestent et ne veulent plus accepter la situation qui leur est imposée. Incertitude et interrogation sur leur avenir pour les immeubles Jacques-Duclos, insalubrité et abandon pour les locataires des immeubles Ho-Chi-Minh.

Ils exigent d’être informés et d’obtenir des réponses claires et précises sur :

- le point actuel de la réalisation du protocole d’accord entre HMF et l’OPAC, et les conséquences qui pourraient en découler pour eux ;

- les démolitions à Jacques-Duclos ;

- les propositions de relogement ;

- la réhabilitation des logements vides et des immeubles à Ho-Chi-Minh qui permettraient de répondre aux besoins ;

- les travaux prévus de retournement des allées.

Avec la CNL (Confédération du logement), ils demandent aux responsables des agences HMF et OPAC d’organiser des rencontres avec les locataires afin de répondre aux questions posées."

Les locataires réunis ont décidé de transmettre leur motion au préfet à la ville, au maire de Givors, au chef de projet MOUS, en leur demandant d’appuyer leur demande.

(rhonesudinfo.free.fr - 14.11.02)

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DE SANGATTE A GIVORS...

Il ne s’agit pas d’opposer les demandeurs d’asile entre-eux. Les givordins entretiennent depuis des siècles cette tradition d’accueil : Givors "ville ouverte". Mais l’arrivée de douze demandeurs d’asile de Sangatte, ne peut laisser indifférent.

Les associations caritatives avaient déjà recensé quatorze demandeurs d’asile dans la ville, à qui elles apportent une aide matérielle quotidienne. A ceux-ci, les logements disponibles de la Sonacotra avaient déjà été refusés, car "demandeur d’asile". Or aujourd’hui, non seulement ces logements sont mis à la disposition des nouveaux arrivants, par le ministre de l’intérieur M. Sarkozy, pour résoudre les problèmes politiques créés par le camp de transit de Sangatte, mais en plus on fait appel, à nouveau, aux services sociaux de la ville, ainsi qu’aux associations caritatives, pour faire plus encore. Pour compléter l’information, rappelons que les seuls demandeurs d’asile arrivant dans le département du Rhône ont été dirigés sur Givors !

"La démagogie sur le dos des plus pauvres çà suffit !", a pu déclarer la section locale du parti communiste français. Que tous les autres foyers Sonacotra du département soient pleins à craquer n’est pas une réponse suffisante. Nous ne demandons pas que ces nouveaux arrivants soient à toute force logés dans les autres communes pauvres du département. Car c’est là que résident les autres foyers. Les communes aisées de la banlieue lyonnaise doivent-être mises à contribution et accueillir aussi une part de la misère de ce monde. Danone-BSN ferme la verrerie de Givors, liquide 350 emplois à Givors pour satisfaire aux exigences des banques, des fonds de pension et de la Bourse - avec le soutien actif du pouvoir politique - et il est encore fait appel au bon cœur des Givordins.

Et l’organisation des communistes givordins de rappeler... "leur engagement dans les luttes contre les guerres, contre le chômage et la misère - causes principales des expatriations - appelle les Givordins à protester contre cette politique injuste et exige que les mêmes mesures d’assistance publique soient prises par le préfet du Rhône pour les quatorze autres familles demandeuses d’asile à Givors. Des centaines de logements sont libres dans le département, qu’attend-il pour les réquisitionner ? C’est une demande que pourrait appuyer le député UMP de la circonscription, M. Fenech. Pour alléger la charge de la population pauvre de Givors".

(rhonesudinfo.free.fr - 2.11.02)

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L’Arlequin conteste le coût du chauffage.

L’association des locataires de l’Arlequin, dans la cité des Vernes à Givors, conteste le prix du chauffage qui vient d’accuser une hausse de 13 % au m². Il est passé de 39,32 francs à 44,52 F, de 2000 à 2001. Le prix de l’eau chaude est aussi sur la sellette, dont l’association parle de records battus, avec un prix au m3 passé de 65,64 F à 73,31 F, soit 11,6 % d’augmentation d’une année à l’autre. Ces augmentations paraissent d’autant moins justifiées aux locataires que les dépenses d’énergie pour réchauffer l’eau ont baissé et que le prix de l’eau froide n’a elle-même augmenté d’à peine 0,2 % ! L’association s’est adressé au maire de Givors.

(rhonesudinfo.free.fr - 20.10.02)

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G. FENECH, "tolérance zéro", rentre des Etats-Unis...

Le député UMP de la 11ème circonscription du Rhône (Givors) rentre des États-Unis. "Il entend faire profiter le gouvernement des leçons qu’il a tirées de son voyage au cœur du système policier et judiciaire américain..." comme il l’a déclaré récemment au Progrès. Même s’il émet quelques réserves sur l’importation du modèle américain (pour la forme ?) il n’en réaffirme pas moins : "je suis d’autant plus convaincu de la mise en place des centres éducatifs fermés". En oubliant que c’est un précédent gouvernement de droite qui, en France, ferma... les centres éducatifs fermés. Pour cause d’inefficacité ; ils s’avéraient le plus sûr moyen de former des délinquants à vie ! L’homme va plus loin, il est favorablement impressionné par le système de quadrillage de la ville par la police, mis en place outre-atlantique. C’est bien d’un système policier dont rêve les hommes du nouveau gouvernement du bonhomme Raffarin. VIGILANCE. Quand s’attaquera-t-il aux sources premières de la délinquance juvénile : l’échec scolaire ? Quand agit-il dans sa circonscription, sur ce terrain ? "Une école qui ouvre, c’est une prison qui ferme", disait Victor Hugo. Ca pourrait faire école... En attendant, l’ancien magistrat doit répondre au juge dans le cadre de ses mises en examen. A quand la "tolérance zéro" pour la délinquance en col blanc ?

Les dispositions du projet de loi Sarkozy sur la sécurité intérieure soulèvent l’inquiétude. Lorsque l’on voit les regroupements dans les halls d’immeubles et cages d’escaliers menacés de deux mois de prison et 3.000 euros d’amende, on comprend que ce soit plus facile que d’ouvrir des salles d’animation dans les quartiers et y installer des animateurs, éducateurs et pédagos. Mais cela ne satisfait pas la population, même irritée par le bruit, la promiscuité, les incivilités. Le gouvernement a t il décidé de déclarer la guerre aux pauvres ?

(rhonesudinfo.free.fr - 22.10.02)

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VIENNE : les familles des délinquants, menacées... protestation.

Devant la sous préfecture de Vienne, plusieurs centaines de personnes sont venues protester contre la décision de l’OPAC d’expulser cinq familles de leur logement, dans la cité d’Estressin. Motif : des enfants, majeurs, de ses familles ont commis des exactions dans le quartier. Les manifestants s’étaient rassemblés à l’appel de nombreuses organisations : DAL (droit au logement), ZAP 21 (Zone antifasciste prioritaire), le Parti communiste, les Verts.

Dans un communiqué, la section du PCF déclare : "A la suite des dégradations survenues dans le quartier du Grand Estressin, les responsables ont été incarcérés. De tels actes doivent être sanctionnés et la justice doit remplir son rôle." Et le PCF poursuit : "Le président de l’OPAC de Vienne annonce son intention de ne pas renouveler le bail des familles des jeunes concernés... Il est inadmissible qu’il puissent envisager de priver ces familles de leur logement. Le logement est un droit. La mise en cause publique des familles n’est pas tolérable et ne peut contribuer à sauvegarder la tranquillité du quartier."

De son côté, le responsable des Verts précise : "la tolérance zéro si chère à certains élus de droite ne semble concerner que les plus faibles et les plus démunis."

L’animateur de ZAP 21 va plus loin, il dénonce la pratique fasciste du président de L’OPAC et interroge : "C’est bien lui qui travaille avec le maire de Charvieu-Chavagneux qui a démoli une mosquée à coup de bulldozer ?" Derrière cette affaire d’expulsions, des relents de racisme. Vigilance.

Le Conseil municipal de Vienne s’est tenu dans cette période. Mais le maire Jacques Remiller et la majorité de droite a fait barrage pour empêcher que la question vienne en débat public dans l’assemblée municipale. Ils ont interdit à l’opposition de s’exprimer. Démocratie quand tu nous tiens.

(rhonesudinfo.free.fr - 22.10.02)

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"Quand bien même les hommes se tairaient, la vérité crie.

Voilà ce que savent ceux qui pensent, ceux qui font quelque distinction entre une plaie fermée et une plaie guérie, qui ne confondent pas les affirmations du code avec les solutions du droit, et qui ne croient pas que la volonté momentanée de la loi suffise pour réprimer l’éternelle révolte de la réalité méconnue. Faire silence, ce n’est pas faire la paix. Il y a quelque différence entre un consentement et un baîllon."

in"Choses vues", fragments sans date, ed. Quarto, Gallimard 12.2001

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UPC, société d’exploitation du câble, interpellée...

Un comité de défense des usagers du câble a dû se constituer à Grigny pour permettre à ses adhérents de se faire entendre. Relances et mises en demeure, pour des factures non parvenues aux destinataires ; attribution de numéros de téléphone ne correspondant pas aux abonnés ; boîtiers téléphoniques non récupérés ; courrier ordinaires et recommandés sans réponse ou réponses évasives... ont mis le feu aux poudres.

Intervention du maire de Grigny, René Balme, démarche auprès du service de la Concurrence et des prix et forte délégation des intéressés, qui ont affété un car jusqu’au siège social d’UPC à Champagne au Mont d’Or, ont eu raison du mutisme et du silence de la société qui s’est engagée à écouter, entendre les intéresser et régler les problèmes posés. Ce qui est effectif pour les gens qui se sont manifestés.

Mais il semble qu’ailleurs les mêmes problèmes se posent dans les mêmes termes, pour des abonnés au câble. Ils peuvent s’adresser au Comité de défense envers UPC : tel. 04.78.07.17.02 (répondeur).

(rhonesudinfo.free.fr - 09.10.02)

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L’abstentionnisme, le premier parti de la 11ème circonscription

Les élections de 2002, tant au premier tour des présidentielles qu’au moment des législatives, l’abstentionnisme est apparu fortement dans toutes les régions du pays. Ce phénomène est particulièrement marqué dans notre circonscription et particulièrement dans les cités populaires. Comment s’en étonner, un dirigeant syndical a pu le faire remarquer à la télévision : 50 % des ouvriers se sont abstenus, 50 % des chômeurs se sont abstenus.

Depuis 1997, le nombre d’inscrits de la 11ème circonscription a augmenté de 5.539 et 8,2 %. Il passe de 67.662 à 73.201. Au second tour, la participation sur la circonscription, avec un taux de 59,1 %, est inférieure à la participation nationale. Elle est inférieure au taux du 1er tour (65,5 %) et très inférieure au 2ème tour de 1997 (73,9 %).

G. Fenech (UMP) est élu avec 21.518 voix et 52 % des suffrages. Il gagne 11.648 voix sur le 1er tour. Mais perd 5.998 voix sur les candidats RPR et FN du second tour de 1997. Il est élu avec 29,4 % des inscrits. G. Montcharmont (PS) perd son siège avec 19.878 voix et 48 % des suffrages. Il gagne 4.869 voix sur le 1er tour. Mais il lui manque 991 voix sur 1997. Il recueille 27,2 % des inscrits.

Le canton de Givors, sur les quatre cantons de la circonscription, est le seul à donner la majorité à G. Moncharmont. Essentiellement due à la forte mobilisation de l’électorat communiste dans les communes de Givors et Grigny. Ces deux communes - sur les huit qui placent le député sortant devant son adversaire - lui accordent 1.400 voix d’avance. Cela malgré une abstention record dans ces deux communes : 50,5 % à Givors et 44,1 % à Grigny. Plus fortement marquée dans le quartier populaire des Vernes à Givors qui compte 58,1 % d’abstentions où G. Moncharmont recueille cependant 72 % des voix. En 1997, ces deux villes ne lui donnaient que 779 voix d’avance sur les 3.390 d’avance qu’il recueillait dans 16 des 42 communes. Ce fait souligne malgré tout la mobilisation de cet électorat pour le candidat unique de la gauche.

L’abstention, n’en reste pas moins une expression politique. Même si l’abstention peut s’exprimer fortement, elle n’est pas constante et recouvre des réalités différentes d’une élection à l’autre. L’étude à Givors est révélatrice. Avec 50,5 % au second tour des législatives, elle s’accroît sur le premier (46,2 %) au cours duquel elle avait déjà progressé de 7,7 % sur 1997. Dans le quartier des Vernes ce taux passe cette année de 54 % à 58,1 %, entre les deux tours.

L’électorat n’est cependant pas indifférent aux grands enjeux politiques, comme le montre l’évolution de l’abstention entre les deux tours des présidentielles. C’est ainsi que son taux passe de 37 % au premier tour à 26,3 % au second, sur la ville. Aux Vernes, ce taux passe respectivement de 44,6 % à 29,1 %.

L’étude des mouvements dans l’abstentionnisme montre qu’il représente des réalités changeantes fortes. Ainsi, aux Vernes, 23,9 % des votants du premier tour ne se sont pas déplacés au second et 15,8 % des votants du second n’avaient pas voté au premier tour.

L’abstention qui a touché massivement les jeunes et les ouvriers dans les cités populaires marque l’insatisfaction, la protestation contre une politique plus favorable au patronat qu’aux salariés, sa condamnation.

Les municipales aussi. Ces phénomènes ne concernent pas que les élections générales, comme les présidentielles ou les législatives, mais aussi les élections de proximité, telles les municipales. Lors des élections municipales de 2001 on enregistra 48,8 % de votants à Givors, contre 63,1 % en 1995. L’abstention fut aussi la plus élevée dans les bureaux où la gauche fit ses meilleurs scores. Dans les bureaux des Vernes, alors que le taux d’abstention atteignait 63 %, la liste de gauche enregistrait 68,6 % des voix exprimées.

Ces observations doivent aussi prendre en compte les votes nuls, afin de tenter d’en rechercher leur signification politique. Ils représentent, pour le second tour des législatives à Givors, 3,8 % des votants. Pour les municipales ils représentaient 8,4 % des votants et dans certains bureaux de vote près de 12 %. Un fort taux d’abstention allié à un fort pourcentage de votes nuls expriment une signification profonde. Se déplacer par centaines, pour voter "blanc" ou "nul", n’est pas anodin. A terme cela exprime une représentativité réduite pour les élus. G. Fénech est élu avec 29,4 % des électeurs inscrits, il recueille 18,6 % des suffrages exprimés à Givors où la majorité municipale est élue avec un peu plus de 26 %.

Les commentateurs politiques confirment cette observation. "Cette abstention est tout le contraire d’une dépolitisation ou d’une indifférence du peuple de gauche : la mobilisation qui a permis la défaite de Le Pen le 5 mai montre que ces millions de femmes et d’hommes se mobilisent lorsque l’enjeu politique est clair." déclare Marie-Georges Buffet, secrétaire du PCF. Selon Jérôme Fourquet, chargé d’étude à l’Institut CSA, "A tort ou à raison, cet électorat (populaire) ne distingue plus une ligne de partage nette entre la droite et la gauche. Cela explique pourquoi les campagnes sur une risque de régression sociale associé au retour de la droite n’ont plus beaucoup de prise sur lui... Il faut dire que les notions mêmes de progrès social, de modernisation économique et technique ne sont plus connotées positivement dans ces catégories populaires, depuis déjà un certain nombre d’années. Dans ce "progrès", elles mesurent surtout les effets pour elles de la mondialisation, de la précarisation, la perte de l’emploi et le sentiment prenant d’être mises sur la touche, sur le bord de la route." (cf. Lucien Degoy, l’Humanité du 11 juin 02)

En conséquence, l’analyse des résultats électoraux ne peut se limiter au simple examen des chiffres, tendances et glissement de voix. Elle doit prendre largement en compte les données économiques et sociales que vivent au quotidien les gens dans leur entreprise, leur quartier, leur village, leur établissement scolaire... La vie.

(rhonesudinfo.free.fr - 18.06.02)

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Les résultats électoraux de la 11ème circonscription du Rhône

Les résultats de la 11ème circonscription du Rhône pour les législatives, comme pour les présidentielles, sont accessibles sur ce site par téléchargement.

(rhonesudinfo.free.fr - 18.06.02)

Election législatives 2002 (3 k)

QUEL AVENIR POUR LES JEUNES ?

Chaque année, 60.000 jeunes quittent l’école sans aucune formation professionnelle, selon le ministre de l’éducation nationale. Au XXIème siècle, 25 à 30 % des enfants des cités populaires sortent de primaire sans maîtriser la lecture, l’écriture et le calcul. Un écolier sur dix qui entre en 6ème n’arrivera pas en 3ème, à peine la moitié passera en seconde... Alors qu’on nous promettait 80 % d’une classe d’âge au bac pour l’an 2000.

C’est la politique de l’échec pour des millions de jeunes, pour des millions d’adultes ensuite, destinés à la précarité, aux petits boulots, à la galère, à la misère leur vie durant. L’exclusion de l’école et de la formation est un crime contre notre jeunesse et l’avenir du pays. C’est la plus grande des insécurités, l’insécurité du lendemain. Cela doit cesser.

Dans nos villes, nos villages, les parents d’élèves sont contraints d’agir, d’occuper les classes, réaliser des "classes sauvages", délégations au Rectorat, etc. parce que le gouvernement - aligné sur les critères de Maastricht et de l’Europe des technocrates - refuse de débloquer des postes d’enseignants.

Au travers du vote du 21 avril, sans doute qu’une exigence forte est montée : cessez de sacrifier notre jeunesse et l’avenir du pays, investissez dans l’école et la formation des enseignants. Des mesures particulières doivent être prises pour rompre la chaîne de l’échec scolaire dans nos cités populaires.

(rhonesudinfo.free.fr - 24.05.02)

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Les jacqueries germent dans les fentes, les lézardes...

"Voici quels sont, en cet an 1847, les plaisirs des baigneurs riches, nobles, élégants, intelligents, spirituels, généreux et distingués de Spa :

1° Emplir un baquet d’eau, y jeter une pièce de vingt sous, appeler un enfant pauvre et lui dire : Je te donne cette pièce si tu la prends avec les dents. L’enfant plonge sa tête dans l’eau, étouffe, étrangle, sort tout mouillé et tout grelottant avec la pièce d’argent dans sa bouche. Et l’on rit. C’est charmant.

2° Prendre un porc, lui graisser la queue et parier à qui la tiendra le plus longtemps dans ses mains, le porc tirant de son côté, le gentilhomme du sien. Dix louis, vingt louis, cent louis.

On passe des journées à ces choses.

Cependant la vieille Europe s’écroule, les jacqueries germent dans les fentes, les lézardes du vieil ordre social ; demain est sombre et les riches sont en question dans ce siècle comme les nobles au siècle dernier."

"Choses vues", 18 septembre 1847.

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(rhonesudinfo.free.fr - 13.05.02)

"Vous, apprenez à voir, au lieu de regarder

Bêtement. Agissez au lieu de bavarder.

Voilà ce qui a failli dominer une fois le monde.

Les peuples ont fini par en avoir raison :

Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la chose immonde."

Bertholt BRECHT

NB : ce texte conclut Arturo Ui, pièce écrite, en 1941, en Finlande, par le dramaturge allemand en exil.

Présidentielles : les résultats comparatifs 2002/1995 sur la 11ème circonscription en téléchargement.

Les résultats comparatifs pour les élections présidentielles de 2002 et de 1995 pour la 11ème circonscription (les cantons de Condrieu, Givors, Mornant et St Symphorien d’Ozon) sont disponibles sur ce site par téléchargement.

Le second tour de la présidentielle fait nettement apparaître le rôle essentiel des cités populaires et de l’électorat de gauche pour assurer la défaite du candidat de l’extrême droite.

(rhonesudinfo.free.fr - 06.05.02)

Election présidentielle 1995 (1 k)
Election présidentielle 2002 1er tour (1 k)
Election présidentielle 2002 2eme (1 k)

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Bienvenue sur la toile : www.ville-givors.fr

Avec la fête d’Internet un nouveau venu sur la toile s’est annoncé : www.ville-givors.fr. Bienvenue ! De plus en plus de Givordins se connectent au réseau des réseaux et les sites ouvrant des fenêtres sur l’actualité au carrefour des vallées du Rhône et du Gier s’annoncent les uns après les autres. On ne peut que s’en réjouir car ils ouvrent aux pionniers un champ de curieux qui s’élargi sans cesse afin d’assouvir leur soif de connaissances.

Au sommaire, source d’informations locales pour la vie quotidienne, outil de promotion de la ville et de connaissance de son histoire au travers des thèmes : "Givors découverte", "démocratie locale", "services municipaux", "entreprendre à Givors".

(rhonesudinfo.free.fr - 30.03.02)

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Givors : Éradiquer l’habitat indigne

Fin mars, le maire de Givors a signé un accord avec l’État afin de lutter contre l’habitat indigne. Ce sont entre 200 et 400 logements du centre de la ville qui sont concernés par cette initiative.

C’est à partir du second semestre 2002 que l’opération s’attaquera à la requalification de centaines de logements dégradés et insalubres. Dans le seul centre ville se sont pas moins de soixante-dix immeubles qui sont concernés. Certains de ces immeubles n’ont pas connu de travaux de rénovation depuis le début du siècle dernier. Risques liés au plomb et médiocrité de l’équipement sanitaire sont visés par ce projet urbanistique. Pas seulement, ce projet recouvre un objectif social : casser la spirale infernale de l’appel à une population démunie dans des logements insalubres. Si Givors compte 60 % de logements sociaux, il faut noter qu’une partie importante de sa population occupe aussi un parc de logements privés en majorité dégradés. Ce dispositif répond à un besoin urgent déclarait Martial Passi, le maire de Givors, "car ces logements sont généralement occupés par les populations les plus fragilisées."

La précédente opération d’amélioration de l’habitat (OPAH) a favorisé la réhabilitation de 135 logements dans le centre ville. L’accord qui vient d’être conclu vise à traiter sur les cinq prochaines années 200 logements relevant de l’insalubrité ou du péril et 200 autres au titre du dispositif de lutte contre le saturnisme.

Le coût total pour l’État et la Communauté de communes devrait atteindre 2,7 millions d’euros. C’est une incitation qui permet aux propriétaires intéressés d’améliorer notablement leurs immeubles.

(rhonesudinfo.free.fr - 01.04.02)

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Charges : le trop perçu des Minguettes

Ils n’en reviennent pas les habitants de la Darnaise dans le quartier populaire des Minguettes à Vénissieux. Au bout de six mois de lutte contre les hausses insupportables des charges locatives imposées par l’Office HLM - l’OPAC du Grand Lyon - + 55 % sur l’eau chaude, + 27 % sur le chauffage, + 30 % sur les ascenseurs, on vient de leur annoncer qu’il y avait erreur de facturation. Surfacturation du chauffage d’eau chaude, non relevé des compteurs électriques par EDF depuis deux ans, pour les ascenseurs le contrôle reste à faire.

(rhonesudinfo.free.fr, 14.03.02)

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Givors-les Vernes : pétition contre le racisme et le racket

Des mères de famille des Vernes à Givors font actuellement circuler une pétition contre le racisme et le racket qui sont des actes quotidiens sur le quartier et que subissent les enfants des écoles.

(rhonesudinfo.free.fr, 14.03.02)

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Givors-les Vernes : les communistes dénoncent la violence

Après la tentative de casse au tabac des Vernes, le véhicule du rôtisseur incendié, les communistes du quartier dénoncent ces nouveaux actes de violence et apportent leur soutien aux commerçants victimes.

Vivre en sécurité et tranquillité, fait partie des droits fondamentaux de la personne humaine. Il n'y a pas de vie sociale possible, pas d'épanouissement de l'individu quand se développe leur crainte permanente d'agressions contre les personnes et les biens.

Rien ne peut justifier de tels actes. L'insécurité est source d'angoisses, de repli sur soi, et ajoute de nouvelles difficultés aux familles. C'est un engagement essentiel des communistes, et de tous les démocrates, que de s'opposer à toutes les violences, les trafics, les mafias et de faire respecter le droit de chacun et chacune à vivre libre.

Ce droit appelle à engager d'énormes moyens humains et matériels en s'appuyant sur un service public fort et solidaire, agissant en complémentarité dans toutes les directions nécessaires : éducation, sanction, suivi, insertion, prévention, animation, emploi... (rhonesudinfo.free.fr, 13.03.02)

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GIVORS : Charges et bilan de chauffage aux Vernes (11.03.02)

Depuis 1998 la Confédération nationale du logement (CNL) a été alertée sur le coût trop élevé du chauffage aux Vernes. En 1999 un premier résultat a été obtenu par la renégociation du P1 (coût de l’énergie) qui s'est traduite par une diminution du coût du chauffage de 5,8 %.

Celui-ci n'en est pas moins resté trop élevé au regard de nombreux exemples de chaufferies utilisant comme énergie le GAZ. Cette situation n'a d'ailleurs pas échappée à l'OPAC du Rhône qui, par un courrier du 6 juin 2000, alertait le maire sur les difficultés des familles.

Le 12 mai, l'audit du réseau de chaleur de Givors réalisé par le BERIM adressé à la CNL ne répondait aucunement aux interrogations. La demande formulée ensuite pour connaître les paramètres constituant les coûts est restée sans réponse. Le 18 avril, le maire demandait au BERIM une vérification approfondie du budget relatif au chauffage urbain des Vernes. Le 28 novembre, toujours rien...

Entre temps, en juin 2001, à partir des résultats complets sur l’année 2000, la CNL procède à une étude portant sur le coût du chauffage et de l'eau chaude aux Vernes, pour chacun des programmes locatifs.

Légende : OPAC : A - Ho Chi Minh et Louise Michel,

B - Jacques Duclos, C - Anne Franck et Romain Rolland.

LOGIREL : D - L’Arlequin, E - Jean Moulin, F - Jules Vallès.

HMF : G - Les Fresnes. Les Aulnes (copropriétés).

Légende : OPAC : A - Ho Chi Minh et Louise Michel,

B - Jacques Duclos, C - Anne Franck et Romain Rolland.

LOGIREL : D - L’Arlequin, E - Jean Moulin, F - Jules Vallès.

HMF : G - Les Fresnes. Les Aulnes (copropriétés).

Par un courrier du 11 octobre 2001, la CNL réagit particulièrement sur le coût de l'eau chaude. Ce dernier atteignant un chiffre record de 65,64 f le M3 à l'Arlequin, voire 67 f chez les copropriétaires des Aulnes. La CNL constate que le coût de l'eau froide ayant peu évolué (sauf à HMF), le problème se pose au niveau du coût de réchauffage qui passe de 34,80 f le M3 à 43,38 f le M3 à l'Arlequin et à 49,57 f aux Aulnes.

La clarté sur les comptes. Ce 11 octobre, suite à une rencontre avec madame la déléguée du Médiateur de la République à Givors, la CNL s’adresse aux bailleurs afin qu'une enquête soit diligentée par TEC-HABITAT.

Après plusieurs années de démarches infructueuses les locataires des Vernes à Givors ont pris le taureau par les cornes et n’entendent pas en rester là. Ils exigent des explications. Ils exigent une information complète pour l’année 2000 de la part de la société de chauffage DALKIA, la justification de l’ensemble des factures concernant le montant du P2 (coût de l’entretien). Le coût moyen de chauffage, par locataire et par an, est passé à 1.432,63 f., alors que la moyenne prise sur huit chaufferies de groupe se situe à 400 f. Obtenir une baisse significative du coût de l’entretien permettrait de diminuer sérieusement le coût global du chauffage.

Concernant l’eau chaude sanitaire, il est intolérable d’aboutir, comme aux Aulnes, à un coût de réchauffage de l’eau de 44,53 f, alors qu’il est de 25 f aux Fresnes. Le prix du M3 de l’eau chaude variant ainsi de 48,50 f à 67,01 f. Le coût de l’eau froide étant sensiblement le même, sauf aux Fresnes.

(Sources Confédération du Logement - section de Givors

18 rue Yves Farges, 69700 GIVORS - tel. 04.78.07.22.38)

(rhonesudinfo.free.fr, 04.01.02)

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Bilan 2000 du chauffage des Vernes (11.03.02)

Communication au conseil municipal de Givors, le 12 décembre 2001, du résumé synthétique du rapport du bilan de contrôle opéré sur les comptes du chauffage. Ces éléments ont été transmis aux services techniques de la ville dans la perspective de l’organisation d’une prochaine réunion avec les représentants des associations de locataires des Vernes. Ce rapport a été transmis aux associations de locataires.

Bilan 2000 du chauffage urbain des Vernes. La société DALKIA, exploitante de la chaufferie urbaine des Vernes, est titulaire d'un contrat de délégation de Service Public avec la ville de Givors. Ce contrat a été passé en premier lieu avec la S.A.C. (Société Auxiliaire de Chauffage) le 28 janvier 1970. Sa durée est prolongée jusqu'au 30 juin 2016 à la suite de l'installation d'un système de cogénération qui a été mis en service le 1er novembre 1996. En dernier lieu, il a été transféré à la société Dalkia par SLEC le 22 décembre 1998. Tous les ans, le Bureau d'Études Techniques BERIM, par son Département Énergie et Environnement basé à Pantin (93695), est chargé d'une mission de contrôle administratif et financier de cette délégation de service public.

Analyse des recettes. De l'examen des comptes de charges, des recettes d'exploitation, on peut retirer globalement les éléments suivants :

- Le bilan est arrêté à 12 561 743 F pour l'année 2000 (+9,32% sur 1999) se décomposant comme suit :

- Chauffage 4 962 869 F (+9,99% sur 1999)

- Eau chaude sanitaire (E.C.S.) 1 155 633 F (+42,08% sur 1999)

- Cogénération 6 443 241 F (+ 4,52% sur 1999)

La quantité de MWH vendus en 2000 est de 19 997 MWH/PCI, (77,6% en chauffage et 22,4% en E.C.S.). Soit une baisse de 8,71 % sur 1999.

Le prix moyen de vente est de 305.97 F./MWH pour 2000 au lieu de 243.12 F en 1999. Soit une augmentation de 25 85%.

Évolution des recettes pour 2000 :

P1 : Fourniture de combustible Évolution sur 1999

- Chauffage 2 270 256 F + 19,8 %

- E.C.S. 1 003 993 F + 51,2 %

P.2 : Fonctionnement et installation

- Chauffage 2 184 939 F +3,16 %

- E.C.S. 129 056 F +1,68 %

P.3 : Gros entretien et renouvellement

- Chauffage 504 674 F +1,69%

- E.C.S. 22 584 F +0,28%

Analyse des charges : Le coût des charges d'exploitation est arrêté à la somme de 12 497 354 F en augmentation de 10,10 % alors que la production de chaleur a diminuée.

ÉNERGIES : Si l'on analyse l'évaluation des charges au cours de l'année 2000, on constate une relative stabilité des dépenses à l'exception des dépenses énergétiques :

- Gaz pour chaudières +28,86 %

- Gaz cogénération +22,93 %

L'augmentation de prix du fioul lourd est moins sensible car la consommation est moins élevée.

DONNÉES CLIMATIQUES : Depuis 1997, le nombre de jours de chauffe varie peu (223 jours en 1997, 220 jours en 2000). Par contre le degré jour unifié (DJU) est le plus bas relevé depuis au moins 15 ans.

FONCTIONNEMENT DE L'INSTALLATION : L’analyse détaillée des factures et des différents paramètres faite par le Bérim fait apparaître un rendement global d'exploitation de 86,54 % qui est légèrement en dessous des minimaux réglementaires.

MAIN D'OEUVRE - FLUIDES DIVERS : L'évolution du coût de la main d’œuvre (+1.68%) et des fluides (+3%) n'appèlent pas d'observations majeures.

ENTRETIEN COURANT : Le coût de ce poste s'élève à 975 234 F en évolution de 6.67 % par rapport à l'année précédente.

P.3 : (gros entretien et renouvellement) : pas de remarques particulières à formuler sur ce poste qui laisse apparaître un solde positif de 386 400 F, compte tenu du peu de besoin en gros entretien et renouvellement au cours de l'année.

CONCLUSION ET PERSPECTIVES : Il apparaît que l'évolution sensible des coûts du chauffage et de la production d'eau chaude sanitaire observée durant l'exercice 2000 est étroitement liée aux augmentations de l'énergie EDF- GDF et fioul. Le gaz, principale énergie utilisée à la chaufferie des Vernes a augmenté de 57 % la entre le ler octobre 1999 et le ler janvier 2001. Cette augmentation a eu moins d'incidence sur le chauffage que sur l'E.C.S. en raison de la faible rigueur climatique. Les postes P2 (fonctionnement) et P3 restent stables, par contre il conviendrait de réfléchir activement au devenir de l'installation en raison de la démolition des tours Louise Michel dans un premier temps, Jacques Duclos par la suite.

(Source : mairie de Givors) (rhonesudinfo.free.fr, 11.03.02)

Victor HUGO : "Vous voulez les misérables secourus, je veux la misère supprimée"

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Logement : les causes des difficultés

Selon un sondage réalisé par ISL pour le compte de la Fondation Abbé-Pierre 72 % des Français estiment qu’une meilleure répartition des logements sociaux permettraient de réduire les causes de l’insécurité. Ils sont 70 % à considérer que le poids des loyers et des charges est - avec le manque de logements (40 %) - l’une des deux principales causes de difficultés à se loger.

(rhonesudinfo.free.fr, 16.03.02)

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Collectif pour mieux vivre aux Vernes

Deux ans et demi après sa création, le "Collectif pour mieux vivre aux Vernes", créé dans un quartier construit au nord de Givors dans les années 60/70 affiche un joli bilan. Son objectif : communiquer, ouvrir et développer le dialogue entre habitants du quartier sur les sujets de la vie quotidienne se construit peu à peu. Un rapide coup d’œil le montre.

1 - 10 novembre 1999 naissance du Collectif pour mieux vivre aux Vernes. Constitué d’un groupe d’habitants des Vernes désirant vivre dans le calme et la quiétude, après les incidents qui ont perturbé le quartier.

2 - 13 décembre 1999 réunion du Collectif en vue de définir son fonctionnement, son mode d’organisation, la forme de son activité, les sujets de rencontres-débat avec la participation d’invités et l’invitation de la population.

3 - 10 janvier 2000 définition des premiers thèmes de débats : rénovation du quartier, image, transports, problèmes scolaires, jeunesse, emploi...

4 - 14 février 2000 rencontre-débat sur le thème "activités du Centre social", qui va réouvrir aux Vernes, et "politique de la ville", avec deux invités Mme Greillier et M. Houdremont. Constitution de la co-présidence : Mme Boukhalfa, MM. Badey, Benhabrou, Gonon.

5 - 17 mars 2000 rencontre-débat sur le thème "le Conseil de quartier" Christian Réale, chargé de la politique de la ville et animateur du Conseil de quartier, invité.

6 - 27 avril 2000 rencontre-débat sur le thème "l’école atout d’insertion", M. Pago, directeur de l’école Jacques-Duclos, invité.

8 - 25 mai 2000 rencontre-débat sur le thème "la citoyenneté et de l’insécurité" avec Aïssa Benmessaoud, animateur du collectif pour la citoyenneté et coordinateur des agents locaux de médiation sociale, invité.

9 - 22 juin 2000 rencontre-débat sur le thème de "la formation professionnelle et l’insertion des jeunes par l’emploi" avec Dominique Vigne, directeur de la Mifiva, invité.

10 - 9 novembre 2000 rencontre-débat sur le thème "accueil, projets, formations, relations, objectifs du Collège" avec trois professeurs du collège des Vernes Mmes Aduyom, Margain, Morel, invitées.

11 - 7 février 2001 rencontre-débat sur le thème "Sida, parlons-en ! " avec pour invitée l’équipe médicale du Conseil général et le Dr Roland Fayard.

12 - 2 mai 2001 rencontre-débat sur le thème "les associations centenaires", la loi du 1er juillet 1901 ouvrait la liberté d’association, Moïse Diop, Maire-adjoint à la vie associative, était notre invité.

13 - 14 juin 2001 rencontre-débat sur le thème "Résoudre nos différends avec les organismes de service public" avec Mme Eliane Grébert, déléguée du Médiateur de la République.

14 - 24 octobre 2001 rencontre-débat sur le thème "Les propositions alternatives pour la verrerie de Givors" avec pour invités les représentants syndicaux de la verrerie Christian Cervantès pour la CGT et Jean-Claude Tribollet pour la CFDT et la participation de Jean-Pierre Guénon adjoint au maire pour l’économie.

15 - 29 janvier 2002 rencontre-débat sur le thème "mieux connaître les services de la justice" avec pour invitée Mme Martine Chavent, médiatrice judiciaire, coordinatrice de la maison de la justice de Givors.

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Les syndicats de verriers interpellent l’ADERS. (04.01.02)

Intersyndicale CGT-CFDT de la Verrerie de Givors vient de s’adresser à la co-présidence de l’Association pour le développement économique Rhône-Sud à l’occasion de la présentation de l’implantation de ses propositions alternatives sur le site de la verrerie de Givors.

"Messieurs les co-présidents,

"Nous avons présenté hier aux parlementaires et élus locaux, en présence de la presse, sur le site de la verrerie à Givors, notre projet d’implantation des propositions alternatives formulées en septembre dernier.

"Le projet alternatif implanté sur le site actuel démontre, une fois de plus, la pertinence des propositions syndicales. On peut construire un nouveau four et réorienter vers l’Ouest les sorties de chaînes - sans arrêter la production - avec la perspective de porter celle-ci à 150.000 tonnes/an. L’enclavement, voies ferrées et rivière, ne constituent nullement des obstacles. Contrairement aux motifs invoqués par la direction pour justifier la fermeture. La surface du site et son implantation actuelle permettent tout à fait de réaliser le projet alternatif. Après étude d’implantation, avec la reprise d’installation existantes, le coût de réalisation serait même inférieur aux 300 millions de francs initialement prévus et nous confirmons qu’il se situe à la moitié du coût de la casse, estimé par la direction à 550 millions.

"Dans cette situation, nous tenons à vous faire part de notre surprise de voir apparaître, comme nouveau directeur de l’ADERS, un ex-collaborateur de BPI. Ce cabinet de consultants, pressenti dès 1999 par BSN pour étudier le devenir de VMC-Givors, avait été aussi missionné, par vous-mêmes, dès le début de l’an dernier pour préparer la ré-industrialisation du site de la verrerie condamnée par BSN Glasspack. Ce fut l’objet de l’opposition exprimée par les élus de Givors à la suite de la présentation de la proposition de GGR de faciliter l’opération. Nous constatons que malgré cela, malgré notre lutte, malgré le référendum d’initiative sociale et ses 15.600 participants, vous persistez.

"Malgré les 27 millions de francs de fonds publics touchés, par votre organisme depuis sa création en 1995, vous n’êtes même pas parvenus à compenser la suppression de 155 emplois, intervenue pendant ce temps à la verrerie. Quand on sait que M. Decuq, notre ancien directeur, fut à son origine, comme président de GGR, que M. Drillon, ancien adjoint aux ressources humaines et responsable de la communication de VMC, devint le directeur de l’ADERS jusqu’à ces derniers mois, tout laisse à penser que c’était là l’unique but assigné par BSN. Aujourd’hui, avec le nouveau venu de BPI il s’agirait d’achever le travail de liquidation, toujours piloté par BSN.

"Autant dire que nous souhaitons vivement que les orientations de "développement économique" qui constituent l’objet social de votre association - dont l’existence est uniquement assurée par les fonds publics - prennent réellement en compte le développement, la modernisation de la verrerie de Givors et de ses emplois. C’est à cela que doivent servir les fonds publics et non à faciliter de médiocres restructurations dites "industrielles" qui cachent mal la recherche éhontée de profits purement spéculatifs comme l’ont réalisé, sur notre dos, DANONE avec CVC Capital Partners en 1999.

"Croyez bien messieurs que nous restons attentifs à vos décisions et que nous entendons bien demander à nos élus de veiller à la défense des intérêts de leurs mandants. Aussi, nous vous prions de croire à notre détermination, c’est l’avenir de nos enfants, de nos familles, du bassin d’emploi qui est en jeu."

André VIZIOLI, délégué CGT

Robert COGNET, délégué CFDT

Copie à été adressée à Martial Passi, Gabriel Montcharmont, Jean-Pierre Guénon et Lucien Goubelly, élus administrateurs de l’Aders.

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GIVORS : Charges locatives injustifiées aux Vernes (04.01.02)

Depuis 1998 la Confédération nationale du logement (CNL) a été alertée sur le coût trop élevé du chauffage aux Vernes. En 1999 un premier résultat a été obtenu par la renégociation du P1 (coût de l’énergie) qui s'est traduite par une diminution du coût du chauffage de 5,8 %.

Celui-ci n'en est pas moins resté trop élevé au regard de nombreux exemples de chaufferies utilisant comme énergie le GAZ. Cette situation n'a d'ailleurs pas échappée à l'OPAC du Rhône qui, par un courrier du 6 juin 2000, alertait le maire sur les difficultés des familles.

Le 12 mai, l'audit du réseau de chaleur de Givors réalisé par le BERIM adressé à la CNL ne répondait aucunement aux interrogations. La demande formulée ensuite pour connaître les paramètres constituant les coûts est restée sans réponse. Le 18 avril, le maire demandait au BERIM une vérification approfondie du budget relatif au chauffage urbain des Vernes. Le 28 novembre, toujours rien...

Entre temps, en juin 2001, à partir des résultats complets sur l’année 2000, la CNL procède à une étude portant sur le coût du chauffage et de l'eau chaude aux Vernes, pour chacun des programmes locatifs.

Par un courrier du 11 octobre 2001, la CNL réagit particulièrement sur le coût de l'eau chaude. Ce dernier atteignant un chiffre record de 65,64 f le M3 à l'Arlequin, voire 67 f chez les copropriétaires des Aulnes. La CNL constate que le coût de l'eau froide ayant peu évolué (sauf à HMF), le problème se pose au niveau du coût de réchauffage qui passe de 34,80 f le M3 à 43,38 f le M3 à l'Arlequin et à 49,57 f aux Aulnes.

La clarté sur les comptes. Ce 11 octobre, suite à une rencontre avec madame la déléguée du Médiateur de la République à Givors, la CNL s’adresse aux bailleurs afin qu'une enquête soit diligentée par TEC-HABITAT.

Après plusieurs années de démarches infructueuses les locataires des Vernes à Givors ont pris le taureau par les cornes et n’entendent pas en rester là. Ils exigent des explications. Ils exigent une information complète pour l’année 2000 de la part de la société de chauffage DALKIA, la justification de l’ensemble des factures concernant le montant du P2 (coût de l’entretien). Le coût moyen de chauffage, par locataire et par an, est passé à 1.432,63 f., alors que la moyenne prise sur huit chaufferies de groupe se situe à 400 f. Obtenir une baisse significative du coût de l’entretien permettrait de diminuer sérieusement le coût global du chauffage.

Concernant l’eau chaude sanitaire, il est intolérable d’aboutir, comme aux Aulnes, à un coût de réchauffage de l’eau de 44,53 f, alors qu’il est de 25 f aux Fresnes. Le prix du M3 de l’eau chaude variant ainsi de 48,50 f à 67,01 f. Le coût de l’eau froide étant sensiblement le même, sauf aux Fresnes.

(Sources Confédération du Logement - section de Givors

18 rue Yves Farges, 69700 GIVORS - tel. 04.78.07.22.38)

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ET LA CO-GENERATION ? (04.01.02)

Alors que Dalkia, la société de chauffage des Vernes expose dans une brochure les résultats importants obtenus à Bègles et à Surenne par la co-génération, l’association des locataires exige que le résultat financier soit connu pour le quartier. Coût du gaz utilisé, montant des investissements, produits financiers de la vente d’électricité à EDF. Quelle est par ailleurs la quantité de gaz utilisée en 1999 et 2000, compte tenu de la baisse des degrés/jour de près de 9 %.

La CNL pousse plus avance son exigence. Elle s’adresse au préfet à la ville, le 21 décembre 2001 :

"Malgré nos demandes réitérées auprès de la municipalité qui est liée par un contrat de concession avec le fermier, actuellement DALKIA, nous n'obtenons pas, notamment par rapport au coût anormal du P2 chauffage, la justification des factures avalisées par la ville, pas plus que nous n'obtenons les résultats financiers de la COGENERATION. Le problème du coût du réchauffage de l'eau amène d'ailleurs les mêmes remarques.

"Nous souhaitons donc votre intervention afin que soit diligentée une enquête qui permette de faire la clarté sur tous les paramètres qui concourent à la fixation du coût du chauffage et de l'eau chaude."

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Vieux débat que celui de la co-génération (04.01.02)

Le 25 septembre 1997, le syndicat CGT de la Centrale de Loire-sur-Rhône ouvrait le débat sur le devenir de la centrale. "Nous vous devons plus que la lumière", disait déjà EDF, à quoi le syndicat répondait : "Oui, la clarté dans le débat national nécessaire sur la politique énergétique dont la France à besoin pour le XXIe siècle". Justement, le problème de la co-génération y était abordé (p.13).

LA COGENERATION POUR LA CHAUFFERIE DES VERNES (Givors). En mai 96, un article de presse ("Le Progrès" du 9/5/1996) résumait bien les avantages de l’opération pour la société exploitante, la SLEC (Société lyonnaise d’exploitation de chauffage) "dont la vente d’électricité à EDF, devrait se révéler juteuse". On y évoque en outre l’avantage pour la commune qui la dispense d’investir, pour les locataires, la baisse des charges de 2 % et pour EDF aussi dispensée "d’investir dans une centrale thermique pour absorber les pointes d’hiver". Parfait. Sauf que pour les locataires le contrôle des charges réelles est toujours impossible auprès des comptabilités opaques des bailleurs. Pour EDF, il n’y a nul besoin de construire de nouvelles centrales pour faire face aux pointes hivernales compte tenu qu’elle en ferme justement parce que la cogénération les rend inutiles. C’est si vrai, rappelons-le que les équipements de la centrale de Loire, aux portes de Givors, ne tournent qu’à 10-20 %.

On le voit bien, le seul vrai gagnant c’est la SLEC. A tel point que l’investissement de 21 millions de Francs sera amorti sur six ans, selon le propre document de présentation du projet par la SLEC qui prévoit un bénéfice annuel de 3,42 millions de francs... Mais c’est seulement en 2016 (dans 20 ans) que les locataires verront (peut-être) baisser les coûts de chauffage de 30 %.

(L’intégralité de ce document peut vous être adressé par e.mail)

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Mais où est le bilan de sept ans d’existence de l’ADERS ?

Les articles parus dans le Progrès sur le changement de direction à l’ADERS a interpellé plus d’un lecteur attentif. En effet, "des actions significatives... visant à favoriser le développement économique du bassin Rhône Sud" se réduisent à l’existence d’un forum annuel des métiers - organisé par ailleurs grâce au dévouement d’une équipe méritante de bénévoles - et à "l’élaboration d’un calendrier des stages écoles entreprises..." Bilan d’activité assez court pour un septennat !

La comparaison des chiffres du dernier recensement de population de l’agglomération de Givors-Grigny avec le précédent conduit à s’interroger sur l’efficacité de cette structure, qui a tout de même touché 26,6 millions de fonds publics depuis 1994. Dans les communes de Givors et Grigny, le nombre d’actifs a diminué, le nombre de chômeurs a augmenté et le taux de chômage atteint 15,4 %, contre 13,9 % précédemment. Même si les femmes y sont moins nombreuses au détriment des hommes et si les jeunes de moins de 26 ans ont largement bénéficié de l’ensemble des mesures pour l’emploi, au détriment des autres tranches d’âge. Pendant ce temps les conditions d’emploi se sont considérablement dégradées : plus d’un tiers des salariés sont en contrat de travail précaires ou à temps partiel ; les emplois à temps partiel ont augmenté de 41 % et les contrats précaires de 26 % (sources INSEE). BSN a supprimé à la verrerie 155 emplois. C’est pourquoi la population de notre ville s’est appauvrie au cours de la décennie 90 et qu’elle se situe au bas de l’échelle de revenus dans le Rhône.

Dans l’action contre la précarité et la pauvreté, il est évident que l’on ne peut se satisfaire de perspectives aussi limitées en création possible d’emplois que l’ouverture de musées ou transformer Givors en ville de collectionneurs. Le succès de la foire à la paperasse, que chacun admire, repose encore, rappelons-le, sur le dynamisme d’une équipe de bénévoles de la maison des jeunes et de la culture.

La véritable voie pour le développement de l’emploi, ici comme ailleurs, réside d’abord dans la défense, la modernisation et le développement des entreprises industrielles qui existent dans le bassin. C’est la voie sur laquelle ont décidé de s’engager les verriers de VMC avec le soutien actif de la population (15.566 OUI à leurs propositions alternatives). On ne développe pas l’emploi dans un désert industriel.

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Jobs d’été, réflexion nécessaire...

Le bilan récemment publié des "Jobs d’été" - offerts aux jeunes du bassin Rhône-sud pendant les vacances - mérite d’être examiné avec un oeil critique. Cette initiative lancée en mars dernier par onze organismes socio-économiques et bénéficiant de l’ouverture de cinq points d’accueil a enregistré une centaine d’offres de la part des entreprises. Seuls vingt jeunes en ont bénéficié.

Qu’en disent les acteurs sociaux ?

Peu d’offres correspondaient aux attentes du public féminin (manœuvres, manutentionnaires). Beaucoup de demandes émanaient de mineurs, auxquelles il ne peut être donné suite. La mission locale émet deux remarques complémentaires. Ce sont des jeunes en difficulté, déscolarisés qui ont postulé pour les jobs d’été, d’une part. Peu d’offres ont pu être pourvues car les entreprises se sont montrées exigeantes. Constatons, pour le moins, une divergence qualitative entre l’offre et la demande.

Cependant, nous ne sommes pas loin de l’analyse du quotidien économique "Les Échos" qui notait, le 22 mai dernier, à propos des critères de recrutement des entreprises : "...les recruteurs se contentent de juger les candidats en fonction de critères tels que l’origine ethnique, le sexe, la durée du chômage et valorisent le savoir-être, les capacités de communication et les diplômes... autant de biais qui créent des situations artificielles de pénurie."

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L’exclusion de la connaissance.

Le dernier recensement nous révèle des informations intéressantes pour la population de l’agglomération Givors-Grigny. Les niveaux de formation de cette population âgée de plus de quinze ans apparaissent nettement insuffisants en regard des besoins de l’industrie et des services du XXIe siècle. Plus de la moitié de la population qui n’est plus scolarisée, ne possède aucune formation professionnelle, 53 % exactement. Ceux qui possèdent soit le CAP, soit un BEP représentent 29 %. Ils sont 17 % du niveau du bac ou supérieur.

La comparaison avec les chiffres du département du Rhône révèle le décalage. Les Rhodaniens sont 42 % à n’avoir aucune formation professionnelle ; 23 % à posséder le CAP ou le BEP et 35 % d’un niveau égal ou supérieur au BAC.

Dans le département, 14 % de la population est encore scolarisée au-delà de quinze ans alors que dans le bassin givordin seulement 11 % le sont encore.

Quels indicateurs plus évidents de l’exclusion que ceux-ci ? N’est-il pas temps de s’interroger sur les moyens accordés au service public de l’éducation dans cette agglomération afin d’éradiquer l’exclusion de la connaissance.

(Sources INSEE, Communes...Profils)

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Et si nous n’étions que cent ?

Si nous devions réduire proportionnellement la population de la terre à 100 personnes, il y aurait :

57 Asiatiques, 21 Européens, 14 de l'hémisphère occidental du Nord et du Sud, 8 Africains.
- 52 femmes, 48 hommes,
- 70 de couleur, 30 blancs,
- 70 non-chrétiens, 30 chrétiens,
- 89 hétérosexuels, 11 homosexuels,
- 6 posséderaient 59 % de la richesse du monde entier, ils seraient tous des États-Unis,
- 80 vivraient dans des taudis,
- 70 seraient incapables de lire,
- 50 souffriraient de malnutrition,
- l serait proche de la mort, alors qu'un autre serait prêt de naître,
- l (oui 1 seul ) aurait une éducation secondaire,
- 1 posséderait un ordinateur.

En observant le monde depuis cette perspective réduite, la nécessité d'acceptation, de compréhension et d'éducation deviennent plus qu'apparentes.

 

Ce qui suit donne lieu à réflexion...

Si vous vous êtes réveillés ce matin plus en bonne santé que malade... Vous êtes plus bénis que le million qui ne survivra pas la semaine.

Si vous n'avez pas eu l'expérience d'une bataille, de la solitude de l'emprisonnement, l'agonie de la torture, ou les crispations de la faim... Vous êtes mieux lotis que 500 millions de personnes dans le monde.

Si vous avez de la nourriture dans le réfrigérateur, des vêtements sur vous, un toit et un endroit pour dormir, vous êtes plus riches que 75 % de la population de la Terre.

Si vous avez de 1'argent à la banque, dans votre porte-monnaie, et un peu de monnaie qui traîne dans un bol quelque part... Vous êtes parmi les 8 % les plus riches du monde.

Si vous avez lu ce message, vous êtes doublement favorisés, au sens où quelqu'un a pensé à vous, et en plus, vous êtes mieux lotis que plus de 2 milliards de gens dans le monde qui ne savent pas lire du tout.

Source Inina MALENKO (traduit par A. MOUMBARIS édition DEMOCRITE)

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Les pépins de l’intercommunalité

D’ici à la fin de l’année les structures de l’intercommunalité devront être revues. Dans les communes, les élus tentent de se positionner ou repositionner. C’est le cas du maire de Saint-Romain-en-Gal qui met des conditions à la poursuite de l’intégration de sa commune dans le district de Vienne (le Progrès du 13.7). Il constate qu’adhérer à un district d’un autre département (l’Isère) ne fait pas tomber les barrières administratives et pénalise même la commune. Il observe : "Nous avons beau recueillir 80 % d’élèves de la rive gauche, nous n’avons droit à aucune aide en matière de sécurité". Les problèmes liés à la sécurité ne sont pas les seuls. Demeurent aussi ceux liés aux différences de juridictions : la sous-préfecture de Vienne n’est pas accessible aux habitants de St Romain (carte grise, Sécurité Sociale...).

Et la communauté de communes de Givors-Grigny ? Penchera-t-elle vers Vienne ou vers Lyon ? Avec 4.000 Givrants qui se dirigent chaque jours au nord, l’intérêt de la ville s’oriente-t-il vers le sud ? Et le Pays de l’Ozon, assurera-t-il la continuité nécessaire avec la Communauté urbaine de Lyon ? Les cinq communes qui la composent veulent bien travailler avec la Courly... mais pas la rejoindre. Beaux débats en perspective...

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Pur sang

"Remonte dans ton arbre généalogique et arrête de dire que tu es un pur sang." Collectif d’éducation contre le racisme -

FCPE, FOL 69, FRAL MJC, LICRA, Ligue des Droits de l’Homme, MRAP, SOS Racisme.

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Givors, le chauffage des Vernes trop cher.

Selon la Confédération du logement (CNL) qui a pris les choses - et les chiffres - en mains le surcoût du chauffage est insupportable pour les locataires de la cité des Vernes à Givors et elle demande que soient ouverts les livres de comptes. Et de comparer les charges d’une cité à l’autre : 41,55 f. le m² aux Vernes, 17,50 f. à Maurice-Thorez, 25 f. à Marcel-Cachin, 28,37 f. à la cité Ampère... Les dépenses d’exploitation et d’entretien seraient supérieures à celles de l’énergie. 1.600 f. par an et par locataire, contre 400 f en moyenne observée sur huit chaufferies de l’agglomération lyonnaise.

La cogénération mise en place, il y quatre ans, devait conduire à la baisse du prix du chauffage par la revende de courant à EDF. Où est le profit pour les locataires, interroge la CNL. De guerre lasse, les militants de l’associations - qui ne parviennent pas à obtenir les comptes - vient de s’adresser au délégué du Médiateur de la République qui tient ses permanences à Givors. Affaire à suivre.

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Augmentation des charges dans les étoiles ?

L’OPAC annonce une hausse des provisions de charges pour les locataires du centre ville de Givors. Le bureau de la Confédération Nationale du Logement proteste, il demande des comptes... Le responsable local de l’office HLM considère que cette grogne est hors sujet. Pourtant il convient qu’il y a des erreurs d’affectations comptables et que le prestataire du service des eaux serait bien inspiré de facturer lui-même ses prestations ce qui éviterait à l’Office de porter le chapeau.

Plus de clarté dans les comptes des uns et des autres calmerait peut-être les esprits et conduirait à la baisse des charges.

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Aménagement du territoire ?

Rhône Pluriel, association positionnée sur plusieurs axes du Contrat de développement couvre 3 départements (Rhône, Isère, Loire), 8 cantons et 79 communes. 200.000 habitants sont concernés. Les grands groupes économiques sont associés à cette action d’envergure d’aménagement du territoire. La structure devrait se transformer, en mai 2001, en syndicat mixte associant public et privé (cf. Le Progrès 19.4.01).

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PLATO : au profit de qui ?

Sur le territoire de Rhône Pluriel, les grands groupes (EDF-GDF en tête) assurent la promotion d’un concept belge de management - appelé PLATO - ils visent la mise en réseau de leurs dirigeants avec ceux des PME. L’objectif annoncé est de développer le chiffre d’affaires et l’emploi. Louable. Mais en même temps ils visent à être associés (pilotes ?) de l’aménagement du territoire. Doit-on s’inquiéter ? Au moins être vigilant. Veiller à ce que l’aménagement ne se transforme pas en déménagement de l’emploi et des Côtes rôties. Quels sont les intérêts des grands groupes ? Danone et BSN Glasspack ferment la verrerie de Givors. Le contournement autoroutier de l’ouest lyonnais prévoyant de ravager les coteaux du Lyonnais et les Côtes rôties n’entre-t-il pas dans leur stratégie ?

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Développer l’emploi ou l’aménager ?

Le dirigeant de BDI Rhône-Alpes - une PME de 150 salariés implantée à Grigny, appartenant au groupe Bélye Koramic - est l’un des animateurs de PLATO. L’entreprise fabrique des poutres en béton. Ce chef d’entreprise siège également au conseil d’administration de G.G.R. (l’antenne givordine du Médef). Le challenge du patron se résume en deux mots : compétitivité et inventivité. Ses concurrents connaîtront des difficultés s’ils ne deviennent pas ses partenaires. Il le promet.

Certains de ses partenaires - ses ouvriers - se sont cependant mis en grève le 18 avril pour de meilleurs salaires et l’amélioration des conditions de travail. Ils demandent que les intérimaires soient embauchés définitivement. Remarquons que le taux d’accidents du travail a beaucoup augmenté et que sur 100 ouvriers on compte 40 intérimaires. Bonjour la précarité. Ceci explique peut-être cela ? En fait de développement de l’emploi il s’agit plutôt d’aménagement, de précarisation.

 

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